Toxicomanie à Ahfir !
Personne ne veut devenir toxicomane ou alcoolique. Il n'en demeure pas moins que bien des gens continuent de tomber dans le piège. La question le plus souvent posée est " Comment? ". Comment mon fils, ma fille, mon père, ma soeur ou mon frère ont-ils pu devenir menteur, voleur, quelqu'un à qui personne ne peut faire confiance? Comment est-ce possible? Et pourquoi n'arrêtent-ils pas de consommer? D'abord et avant tout, il faut comprendre que les substances qui modifient l'activité mentale sont essentiellement des analgésiques (substances qui font disparaître la douleur). Pour qu'une drogue soit attirante aux yeux d'une personne, il faut que la personne en question ressente une forme quelconque de tristesse, de désespoir ou encore de douleur physique.
Le sujet commence à boire ou à prendre des drogues. L'alcool ou les drogues semblent régler son problème. Il se sent mieux. Et comme il semble mieux en mesure de mener sa vie, les drogues prennent une grande importance à ses yeux. Le toxicomane tente maintenant de cacher sa consommation de drogues à son entourage. Il commence à souffrir des effets de sa propre malhonnêteté et de sa propre culpabilité. Plus il boit ou plus il consomme de drogues, et plus il se sent coupable et déprimé. Il laisse de côté son intégrité personnelle, allant jusqu'à mentir et à voler pour financer son alcoolisme ou sa toxicomanie.
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Il tua sa mère sous l’effet des psychotropes C’est à 24 ans que M.A passe à l’acte sous l’effet des psychotropes. Il tue sa mère, son cousin et une fille qui travaillait chez eux. M.A arrêté en 2000 a toujours soutenu avoir « agi sous l’emprise des anxiolytiques » qu’il avait pris ce jour-là. Une grosse quantité de ses propres aveux qui a fait que le jeune homme de 24 ans était dans un état second où il ne savait plus ce qu’il faisait. Pour les juges, cet argument n’a jamais pu plaider en sa faveur. Il sera condamné à mort et a déjà passé six ans dans le pavillon B du couloir de la mort de la prison centrale de Kénitra. Cet homme rompu, brisé, porte sur la conscience le meurtre de sa propre mère, celle qui l’a enfanté, qui lui a donné vie. Il sait ce qu’il a fait et ne nie rien de ses actes. Il regrette amèrement ces crimes, mais il sait aussi que rien ne sera jamais comme avant. Sans connaître les autres facettes du meurtre, il assure avoir «vécu le plus horrible» des crimes : tuer sa mère. Le dernier cercle de l’enfer est franchi depuis très longtemps et rien, plus rien au monde, ne peut effacer l’image de cette femme étendue, exsangue, étripée par son fils.
Ahfir en ligne de mire Ce mal rampant ne cesse de gagner du terrain à Ahfir. Cette ville a le malheur de se trouver à la frontière… Certes nos voisins de l’Est nous envoient du carburant, mais en même temps ils nous fourguent une drogue mortelle : "El Karkoubi". Ce mot qui donne des sueurs froides rien qu’à l’entendre est malheureusement devenu banal chez beaucoup de jeunes ahfiriens. Ces comprimés de la mort sont des psychotropes qui circulent dans le marché noir et qui proviennent essentiellement de l'Algérie selon l'ONUDC (Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime). Au vu du nombre grandissant de ces jeunes ahfiriens devenus toxicomanes (il n’y a qu’à faire un tour dans les lotissements à la sortie de la ville pour le constater), on peu croire que les trafiquants ont juré de détruire la jeunesse marocaine et le compte à rebours a commencé par les villes frontalières et donc par Ahfir.
Bienvenue au Toxico Park Fermez vos yeux un instant et imaginez Ahfir dans 10 ans. Les gens n’osent plus sortir de chez eux une fois la nuit tombée car les agressions ne se comptent plus. La ville est devenue un immense cimetière à ciel ouvert. Les ruelles pullulent de jeunes drogués morts-vivants qui déambulent à la recherche de leurs victimes tels des prédateurs sans foi ni loi.
Si un père de famille est obligé de sortir de chez lui pour aller chercher de quoi nourrir ses enfants, il marche avec la peur au ventre car il sait que, si par malheur, il croise leur chemin, ils n’auront aucun scrupule pour l’agresser et lui voler tout ce qu’il a sur lui pour acheter leur drogue et ses cris au secours ou ses demandes de pitié n’y changeront rien.
Laissant leur victime gisant par terre, ils continuent leur marche macabre à la poursuite de leur prochaine proie qui sera peut être, cette fois-ci, ... vous ou quelqu'un de votre famille !
Dieu merci ce n’est qu’un mauvais cauchemar… mais il est très plausible si rien n’est fait à temps. Jusqu’ici tout va bien... le plus dur ce n’est pas la chute mais l’arrivée.
PS : Désolé si je suis hors sujet, car je vois que la mode actuelle sur les sites ahfiriens est de parler de la bataille des élections, la température à Ahfir ou encore mieux de la grandiose zawia de « sidi flane » (sic. ).
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